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Petite ligne

Ma petite, toute petite ligne
Dans mon néant souvent tu clignes
Je vois bien que tu me fais signe
Et je me cabre et je m’indigne

Tu me regardes au coin de l’œil
Je reste clouée sur le seuil
Du message que tu effeuilles
De ta jolie, ta jolie chanson de deuil

 

Pourtant…

Je chéris tant les traces du temps
Sur les pierres, les arbres, les objets
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens

 

Et je me dis face à la glace
«  Ne crains pas tant le temps qui passe
Le temps qui lasse, le temps qui glace
Ne vois pas là une menace

Au bout du bout, quoique tu fasses
Tu porteras dessous le masque
Tu porteras dessus ta face
Quoique tu fasses, que tu fasses les justes traces  »

 

 

Je te vois sur le tronc de l’arbre
Petite ligne, tu me fais signe
Que le temps lamine et délabre
Qu’il faut s‘en foutre et rester digne

Comme doucement tu me patines
Je le vois bien, tu te fais signe
Qu’il faut que le soleil décline
Et que j’ai faux, que j’ai faux sur toute la ligne

 

Pourtant…

Je chéris tant les traces du temps
Sur les pierres, les arbres, les objets
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens


Et je me dis, face à la glace
«  Ne crains pas tant le temps qui passe
Le temps qui lasse, le temps qui glace
Lutter, tricher, tu te tracasses

Ce combat-là, perdu d’avance
Oublie-le et vis ton instant
Respire à fond, pleure, chante, ris, danse
Qu’il soit dur ou doux, c’est ton temps  »


Je chéris tant les traces du temps
Sur les pierres, les arbres, les objets
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens
Pourquoi donc les craindre tant sur les gens


 Ce que je dis, face à la glace
Moi à moi-même face à face
Je l’écoute de temps en temps
Et je l’entends… quand j’ai le temps

 

 

 

 

Texte et musique d'Isabelle Guiard

 

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